Comores / Transport maritime : Zanzibar I et Zanzibar II suspendent leurs activités
30 Dec 2014 - 22h47
Le représentant du groupe Vigor aux
Comores, propriétaire des bateaux Zanzibar I et Zanzibar II annonce une
suspension momentanée de ses activités. Ces deux navires seront envoyés au
bassin à Madagascar au mois de janvier. En attendant c’est le transport
maritime qui vient de prendre un coup énorme.
Le transport maritime vient de subir un sérieux
revers, après l’annonce par Hassan Mohamed représentant du Vigor du renvoi au
bassin des navires Zanzibar I et II. Deux navires qui assuraient la liaison
inter-îles. C’est l’accumulation d’une série de déceptions qui semble pousser
le patron de ces bateaux à prendre la décision de suspendre les activités de la
compagnie « en attendant de réorganiser les choses », a-t-il dit.
Depuis ce dimanche les deux navires sont
immobilisés dans le port de Moroni en attendant le levé d’encre au mois de janvier
à destination de Madagascar pour une révision complète. A entendre le patron
des deux navires Zanzibar aux Comores, c’est un manque de rentabilité qui vient
compliquer d’avantage les affaires, après trois ans d’exploitation de la ligne
maritime Moroni-Mutsamudu-Moroni. « Il y a énormément de charges qui
restent exorbitantes et le groupe nous demande de réorganiser les choses
», regrette-t-il.
Selon lui en une seule année cette compagnie
maritime a eu un manque à gagner de 269 millions. Sans parler des taxes et
autre charge pour l’Etat estimées à 24.460.000 millions fc. Mais ce qui pèse le
plus pour lui est une masse salariale de 38 millions de nos francs et le budget
de fonction de Sea Star services Sa, société exploitant ces bateaux. Dans cette
rencontre avec la presse, ce jeune candidat à la députation balaie d’un revers
de la main les propos du ministère sur les facilités accordées aux navires
inter-îles, notamment la diminution des taxes pour que ces taxes ne se
répercutent pas dans les billets. Pour lui c’est du blanc bonnet ou bonnet
blanc entre compiler les taxes et le payer par semestre ou bien payer au même
prix la taxe à chaque mois.
Le représentant du groupe Vigor semble
être déçu mais pas abattu : « je suis très déçu par les engagements
pris par les uns et les autres et qui n’ont pas été respectés ». Celui-ci
pointe du doigt les autorités qui ont à ses yeux la concurrence très
loin : « le ministère a poussé la concurrence jusqu’à ce qu’on se tue. »
Hassan Mohamed nie tout différend avec le président directeur général du groupe
Vigor qui serait à l’origine de cette suspension : « le PDG est un
ami très proche. On est de la même génération. D’ailleurs il est prêt à investir
d’avantage dans le pays dans divers domaines », fait-il savoir.
Et lui de rassurer pour une reprise
prochaine des activités : « je vais veiller personnellement à ce que
les choses reprennent ». Selon ce jeune homme d’affaires, les bateaux sont
à lui et il promet qu’ils resteront dans le pays mais qu’il a besoin d’un temps
de réflexion. « Je ne peux pas redémarrer pour avoir les mêmes
résultats », a-t-il martelé. Mais en attendant un retour possible ce sont
les 150 passagers en moyenne qui empruntent cette compagnie qui vont en payer
le prix de cet arrêt. Et aussi les 60 employés qui sont d’ores et déjà envoyés
au chômage technique.
HZK Presse: Maoulida
Mbaé