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Qui était le président Abdallah, 26 ans après sa mort?

27 Nov 2015 - 00h27

AHMED (Abdallah Abderamane) (12 juin 1919-26 novembre 1989)

- Avant 1945: Etudes secondaires dans les écoles régionales de Majunga puis de Madagascar,

1945: il succède à son père à la tête d'une société d'import- export spécialisée dans le commerce de la vanille, du coprah, des tissus et du riz

1946: élu conseiller général des Comores

1950-1953: Présidence du Conseil général

1953 à 1958: élu représentant des Comores à l'assemblée de l'Union française

1959: élu sénateur des Comores

1959 à 1961: Membre de la commission des affaires sociales

1962 à 1973: Membre de la commission des affaires culturelles

5 juillet 1972: il vote la création des régions

15 décembre 1961: lors de la discussion du projet de loi relatif à l'organisation des Comores, le sénateur comorien invite ses collègues à voter sans réserve le texte prévoyant l'autonomie interne, rappelant à cet égard que « le statut que réclame depuis deux ans le peuple comorien a longtemps traîné de bureau en bureau. Aujourd'hui nous nous félicitons qu'il ait été voté à l'unanimité par l'Assemblée nationale. Le Sénat, j'en suis sûr, en fera autant."

11 juillet 1962: lors des discussions du IVe Plan de développement économique et social il demande au Gouvernement un calendrier précis plutôt que de simples promesses en ce qui concerne l'accompagnement de la mise en œuvre des institutions nouvelles.

1963, 1965 et 1966 : participation active et intervention à l'occasion de l'examen des projets de loi de finances

14 décembre 1967 : discussion du nouveau projet de loi portant organisation des Comores et il dépose une série d'amendements . Sa position rassure les Comoriens sans brusquer la France. "Nous choisissons librement de rester Français tout en voulant être plus que jamais citoyens d'une patrie dont nous sommes fiers, celle des Comores, qui fut celle de nos ancêtres et doit demeurer celle de nos enfants. »

1968: réélu sénateur

3 décembre 1972: élections cantonale avec la victoire de la coalition pro-indépendantiste Udzima dirigée par Ahmed Abdallah face à celles de l'Umma-Mranda de Said Ibrahim bin Said Ali et du Mouvement populaire mahorais de Marcel Henry. Il est élu à la présidence du Conseil de gouvernement comorien par la Chambre des députés des Comores

23 décembre 1972: il fait voter une résolution qui a pour but d'étudier et de négocier l'accession des Comores à l'indépendance.

9 janvier 1973: il démissionne de son mandat de sénateur français

15 juin 1973 : Les accords du 15 juin 1973 ont été signés par le ministre de l'outre mer Bernard Stasi et M. Ahmed Abdallah Abderamane concernant l'indépendance des îles de l'archipel des Comores

23 novembre 1974 : Ahmed Abdallah obtient la loi n°74-965 du
23 novembre 1974 organisant une consultation des comoriens. L'article 5 prévoit que "la commission de recensement et de jugement a pour mission de centraliser au niveau du territoire, les procès verbaux des bureaux de vote." L'interprétation qu'en font les comoriens c'est que si le classement des résultats se fera île par île, la proclamation, elle, sera globale.

22 décembre 1974 : le souhait de Ahmed Abdallah est exaucé car 94.56 % des votants répondent OUI à la question: « Souhaitez-vous que le territoire des Comores soit indépendant?»



6 juillet 1975 : Face à la volonté de la France de ne pas respecter les termes et l'esprits des accords du 15 juin 1973 et de la loi du 23 novembre 1974 en voulant trouver un moyen de garder une partie du territoire comorien, en contradiction avec les principes et résolutions internationaux, la Chambre des députés des Comores proclament à l’unanimité des présents (33 sur 39) la sécession de l’archipel. Le président du Conseil proclame unilatéralement l'indépendance des Comores. Les députés comoriens désignent M. Ahmed Abdallah, chef de l’Etat, par 32 voix sur 33. Ils n'auront de cesse d'invoquer la violation du principe de la libre disposition des peuples, inscrit dans la Charte de l’ONU et la violation de la règle du respect de l’intangibilité des frontières coloniales.

9 juillet 1975 : un communiqué du gouvernement français est publié : «Le Gouvernement, tenant compte de la volonté non équivoque des populations de ces îles d’accéder à l’indépendance, en prend acte et se déclare disposé à entamer avec les nouvelles autorités comoriennes, les pourparlers concernant les transferts dé responsabilité. S’agissant de l’île de Mayotte, dont les représentants à la Chambre des députés des Comores ont montré leur désir de suivre la procédure instaurée par le Parlement, le Gouvernement tiendra
compte de la volonté ainsi manifestée".

31 décembre 1975 : Ahmed abdallah critique la loi du 31 décembre 1975 car certes elle décide, dans son article 8, que les îles de la Grande Comores, d ’Anjouan et de Mohéli «cessent, à compter de la promulgation de la présente loi, de faire partie de la République française» mais dans son article 3, elle précise que les Mahorais devront à nouveau être consultés sur leur volonté de rester Français ou de se rattacher aux Comores (J.O .R.F.,2-3 janvier 1976, pp.151-152).
Dès lors, il ne cessera de s'employer pour le retour de Mayotte dans le giron comorien.

Sous sa présidence 1978-1989

-création du marché de Volo Volo

-création du CNDRS

Acquisition de la station terrienne internationale de Télécom, grâce à un dialogue diplomatique fructueux entre les Comores et le Japon. Une station permettant aux Comoriens de communiquer par téléphone, et aujourd'hui mobile sans devoir passer par un autres pays disposant d'une station terrienne etc.

-Des centaines et des centaines de km de routes construites en financement propre
-Port d'Anjouan
-allongement de la piste d'aéroport, du salon d'honneur de l'aéroport....
-développement du tourisme attirant des milliers et des milliers de touristes avec Comhotel (retaj actuelle), et le Galawa.

-la formation des cadres et élites, à travers des bourses financés par l'état comorien,
-taux de scolarisation est passé de 22% à près de 70% sous le régime de Ahmed Abdallah
-le taux de vaccination pour les vaccins des nourrisson approchait les 90% en 1989.

La liste des réalisations est encore longue...

26 novembre 1989: torture et assassinat du père de l'indépendance des Comores. Paix à son âme.

La liberté, l'autonomie, et le développement des Comores constituent le combat de toute sa vie. Ce combat pour l'émancipation des Comores a fini par lui coûter la vie. Mais ces valeurs fondées sur l'unité, l'intégrité du pays et le développement animent toujours le cœurs des Comoriens patriotes.

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