Anli Naoioui, le grand Baobab fête ses 50 ans de carrière musicale
30 May 2017 - 19h13
Anli
Naoioui ou le Grand Baobab, est né en 1954 à Domoni Anjouan, dans l’archipel
des Comores. Descendants d’une longue lignée de musiciens. Il est multi tâches,
de la musique traditionnelle aux modernes, Naoioui s’est bien placé à occuper
tous les post.
Cette année 2017 le grand Baobab fête ses 50 ans de carrière
musicale.
A la fin des années 60, le jeune Naoioui intègre le groupe Domoni Band
en tant que jeune batteur. Il joue à la batterie en même temps il profite de
perfectionner sa voix. En 1969 Domoni Band change de nom et devient Assmin
band. Le tout jeune Naoioui réussit son pari de vouloir toucher tous les
instruments de musique et à la fin des année 70 on commence à entendre sa voix parmi
les choristes. En 1984, il est déjà dans les ondes radio, il profite de la
situation pour composer des chansons sur le devellopement du pays et de l’union
et reçoit le premier prix national du meilleur chanteur grâce à la chanson
« Nafouza » qui parlait d’une unité nationale du peuple comorien en
mettant au premier plan les mahorais (île de Mayotte) qui sont et resteront nos
frères.
Il est alors sollicité dans toutes les grandes
cérémonies nationales, ça ne reste pas seulement un cadeau pour lui, mais
surtout de l’Orchestre Assmin Band qui l’accompagne depuis le début de sa
carrière musicale.
L’orchestre
Assmin Band de Domoni, qui a vu passer, dans ses rangs, les meilleurs chanteurs
du temps, Kamil Abdallah, Hachim Sidi et Abdou Pink, auteurs, compositeurs de
l’hymne nationale des Comores « UDZIMA WA MASSIWA ».
Anli
Naoioui est auditionné un dimanche et engagé le lundi suivant au début de sa
carrière.
Il quitte un moment Assmin Band et il va créer
le groupe puissance Band en 1995. Mais la vie du groupe n’a pas pu aboutir. 2
ans ont suffi la survie des puissances Band et ses musiciens se sont dispersés
et vite, ces derniers ont regagné d’autres formations par manque d’instruments
de musique. Dans le temps, il a réfléchi et 10 ans après il retourne dans ses
racines, et rejoint Assmin Band jusqu’à nos jours.
Au début des années 1990, Anli Naoioui
remporte le grand prix de la Musique Wadaha avec le succès du titre
« Mégaline ». En 2001 le studio Kashou Music et à la veille de son
ouverture a sollicité les meilleurs artistes de l’île d’Anjouan pour la sortie
d’une compilation « M’chago » qui a bien marché et surtout grâce au
titre « Mégaline » repris ainsi que d’autres chansons du groupe
Assmin Band comme « Koissa Koissa » qui parle de l’immigration
clandestine entre Anjouan et Mayotte et ses dangers multiples.
Entre
ses tournées et ses séances d’enregistrement avec Assmin Band, Puissance Band
ou les nombreux autres artistes qu’il accompagne, Anli Naoioui a réussi à composer et à enregistrer de nouvelles
chansons pour ses albums. Dans cet album Namou Karibou Haroussini « Bienvenue
dans nos mariages », l’artiste ne chante autre que l’amour
« Mahaba » est des objectifs principaux dans la vie conjugale.
Autour
du prestigieux chanteur et guitariste Ben Ali, Du batteur et également chanteur
Papamwegne, nous retrouvons aussi quelques-uns de ses complices de toujours :
Dylan, Aidane, Boro, manuel et Liyaume.
Au
début du mois d’octobre 2009 et pendant 3 mois, Anli Naoioui et l’orchestre
Assmin Band ont fait une tournée en France, et déjà ils ont séduit un grand
public enthousiaste. Presque toute la communauté comorienne de France s’était
déplacée dans les concerts de Marseille, Paris et Nantes, Lyon …etc….. Une
aventure qui n’a fait que commencer et qui a vu déjà un grand succès.
Anli
Naoioui accompagne plusieurs associations de musique traditionnelle. Il joue
les instruments et chante également toute sorte de musique. Sa voix est devenue
symbole dans le pays.
Par: Naouir Eddine Papamwegne