Wardi Zamane fait silence - La ville de Domoni Anjouan pleure sa disparition
04 Jun 2017 - 22h47
Dès l´annonce de la nouvelle de son
décès le 03 juin 2017 dans sa ville natale à Domoni Anjouan, les proches et
certains habitants de la région, des autorités se sont rapprochés de la famille
pour apporter leur soutien et exprimer toute sa sympathie.
L´annonce de sa mort est prononcée d´une
voix pathétique au niveau des mégaphones installés dans la ville de Domoni. Après l’annonce de la nouvelle, a été
l´occasion pour le directeur de la Radio Domoni Inter de rappeler le parcours
exemplaire de l´homme à la parole d’or "Nariké Nahou Vendzana,
Rissilichana» (Soyons unis et aimons-nous les uns et les autres).
Wardi Zamane, Paix à son âme, était un
grand orateur, homme de parole et savait comment défendre les intérêts de la population de manière sage et intelligente auprès du
Gouvernement central. Les quelques personnes qui écoutaient
attentivement ses discours, lors des manifestations politiques, culturelles ou
de mariage, étaient visiblement transportées vers le passé à nos jours. Ce fut
un monsieur qui a connu la période coloniale également après l'indépendance où
il a occupé certains posts. Dans les
gouvernements comoriens, il fut le premier Président du conseil de l'île
d'Anjouan pendant la période du feu Président Abdallah (1978-1989), dernièrement il était un distingué conseiller très engagé aux
côtés du gouverneur sortant de l’île d’Anjouan Anissi Chamsidine
(2011-2016).
Wardi Zamane qui repose dans sa dernière
demeure, ce petit coin de terre pour lequel il a tant milité et combattu et qui
l´accueille aujourd´hui, dernier lieu de ces hommes qui ont porté leur pays
dans leur cœur.
Le dimanche 04 juin 2017 vers
15h30 ont eu lieu ses funérailles. Etaient présents sur place pour prendre
part, le coordonnateur de l'Union des Comores dans
l'île, l´actuel gouverneur de l’île
d’Anjouan Docteur Salami Abdou, également les deux précédents gouverneurs Anissi
Chamsiddine et Moussa Toybou, le Maire de la commune de Domoni, le Préfet de la région, des anciens mains droites du défunt, des médecins,
des notables, les chefs religieux de toute certains élus du pays.
La marche funèbre a quitté le domicile mortuaire le moment de
la prière de Al Ansr pour se diriger vers la mosquée de Masdjid al Azihar.
Après la prière mortuaire la marche est partie vers le cimetière de Chironi à l’entrée
de la ville de Domoni où l´enterrement a eu lieu. Il faut dire que l´homme était un exemple de militant, d´abnégation de soi
et d´engagement pour sa ville, son île mais surtout de son pays.
Par: Naouir Eddine Papamwegne