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Le Zimbabwe est dirigé par des militaires

15 Nov 2017 - 12h08

Une partie de l’armée, qui dénie avoir fomenté un coup d’Etat, a pris le contrôle de la capitale, Hararé, précisant que le président Mugabe reste au pouvoir.
L’objet de l’opération militaire nocturne est, en premier lieu, de faire triompher, au sein du parti au pouvoir, la Zanu-PF, la faction des partisans du vice-président, Emmerson Mnangagwa, qui a été démis de ses fonctions et contraint de quitter le pays clandestinement, le 6 novembre, afin d’éviter une arrestation, face à celle de Madame Mugabe, et de ses alliés. Ces dernières semaines, la Génération 40 (G40), la faction de Grace (que la rue surnomme « Disgrâce » en raison de ses outrances, de ses dépenses et, dernièrement, de sa virulence inquiétante) avait opéré une offensive interne, obtenant de Robert Mugabe qu’il limoge le vice-président Mnangagwa, qui dirige la faction Lacoste, baptisée ainsi en raison du nom de son groupe de combattants pendant la guerre de libération, le « gang crocodile ». Reste que les alliés du « Crocodile « étaient nombreux, occupant des postes dans le gouvernement, l’administration, l’armée, et à la tête de certaines régions.

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Vers la ville, là où étaient passés de fantomatiques blindés quelques heures plus tôt, les avenues étaient désertes. Pas un barrage de la police en vue, pas un uniforme. Puis, vers une heure du matin, quelques tirs retentissaient, isolés. Hormis ces explosions, qui ne signifiaient pas le début du combat mais sonnaient comme une mise en garde, la capitale du Zimbabwe était silencieuse comme une tombe. Tandis qu’une pluie lente tombait avait commencé le grondement des véhicules militaires en train de se déployer après leur courte apparition de l’après-midi. Ils prenaient position en ville, et entraient à la télévision nationale, la ZBC. Des arrestations, au même moment, avaient lieu, notamment de ministres proches de la faction G40, de Grace Mugabe.

En quelques heures, le pouvoir avait changé de main au Zimbabwe. Il est encore trop tôt pour affirmer que la chaîne des événements est terminée, et du reste le discours s’accompagne d’une mise en garde à l’adresse des partis politiques : « Nous demandons à vos membres de vous abstenir de s’engager sur la voie de la violence. ».

Source: Le Monde

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